H- Halloween sur Tao...

Parmi les thèmes étranges d’une tradition que l’Occident, pour ne pas changer, ne découvre qu’en traduction de vieux grimoires (1), celui des trois Vers ou entités infestant les trois champs de cinabre, présente ceci de remarquable que permettant plus d’un Pont avec les conceptions occidentales...

A commencer par les trois Vers rongeant le Bois (soit le lignum vitae) lui même analysé en ventre, cœur, cervelle, qui sont comme la parodie grotesque et inversée du Taureau, du Lion, et de l’Aigle... — ou encore les trois Morts (ou Citrouilles) rencontrant les trois Vifs de la légende médiévale...retour sur P- Corbeau lumineux ... (Corbin / Castanéda).

Entités inhérentes à toute naissance..., aux noms pittoresques, et jouant peu ou prou le rôle du "Péché originel" des uns, des "Voleurs" des autres (2), enfin des Nornes de la légende, si parlante aux Oiseaux...(3)

Particularité ; un blason répartissant de façon peu orthodoxe les trois Gunas, ou encore les Trois directions (verticale ; les deux demi-axes et plan horizontal) de la première sûrate telle que commentée par Guénon..., mais toutes dans la perspective inversée propre à l’homme déchu ...

Le cadavre Sanglant pose d’autant moins de problèmes que présenté comme attaquant les intestins, c’est à dire le champ de cinabre inférieur (associé à Tamas, noir ou bleu chez les hindous). Immédiatement c’est le désir et la peur, enfin l’entretien et la défense du corps physiologique lesquels, intégrées à l’ordre social, rend l’homme définitivement prédateur d’autrui comme de la Nature...

La demoiselle Blanche, c’est bien entendu le Cœur mais comme vidé de sa couleur naturelle (Radjas, donc Rouge en terme de Gunas), et par la même des substances correspondant à ses fonctions... par des roués ou des blasés, se gardant comme la peste de toute émotion profonde... Mais encore par des fonctionnaires ou des yogis, des érudits ou des ascètes, encore très loin de la Voie du Milieu (4).

Le nain Bleu assurément aura la peau de l’Occident...Il correspond aux fonctions logiques et rationnelles du mental, l’idée sous-jacente au concept très profane de science (comme correspondant chacune à un objet lui même séparé du Tout...) — donc d’un pouvoir par l’intermédiaire d’un instrument — dont le développement va au rebours de la direction recherchée par les êtres en Quête de Connaissance et de Pouvoir, au sens du sorcier Yaqui...

Par quoi, nous revenons au "cadavre Sanglant " qui par delà le féminin, la naissance, et la mort (sous cet aspect), renvoie à l’épuisement progressif de l’énergie propre au " hara-tandem " - donc à l’exact opposé du " germe d’immortalité " -

Lequel n’a pas de pire ennemi que les « céréales », entendons les semences karmiques générées par la vie ordinaire...ce qui va de l’hédonisme à la sentimentalité, d’autant plus partiale, égoïste, dégoulinante..., que la caste est basse, et que se poussent les parvenus...

En effet, en lisant à un autre niveau les deuxième et troisième Lotus de l’hindouisme (5) il vient, en place de la préhension, tout ce qui flattant la curiosité ou le désir, retiendra l’attention, l’action, la pensée, du côté du "monde de la poussière"...

Où les choses se compliquent c’est quand on réalise que chaque " champ de cinabre " fonctionne en simultané sur le plan physiologique, énergétique / psychique et « intellectuel » (3 x 3 en numérique ou en Ming Tang) — par quoi nous entendons le travail de synthèse nécessaire à tout intelligence normalement constituée..., qui seul est à même d’alléger la mémoire, la vitalité et l’émotion...

Ce qui nous amène à cet état de rêve impliqué dans le système hindou, par la Parité des pétales comme des Nâdis de droite et de gauche (correspondant au Soleil et à la Lune), comme la situation dédits pétales " entre " les Orbes parcourus par les deux Luminaires... (ou, géométriquement, sur l’Anneau déterminé par ces Deux cercles)

Donc et de ce fait à la nécessaire inscription des expériences du Jour (ou de l’espace correspondant au "maintenant") dans la Nuit, qui est le Temps global ou Ancestral..., imparti au chevalier qui joue aux échecs avec la Mort - (ou au jeune qui joue au Ni-ten-do *, au sens de Musachi...)

Etat ou le symbolisme savant (propre à une tradition particulière) ou naturel, joue un rôle essentiel — ne fût-ce que parce que ce monde n’est qu’une description, créée pour nous aider dit le Sorcier... de Castaneda.

Et que les Mondes furent d’abord "conçus" (Béreshit) ou comme Tahiti, "divinement imaginée"pour citer Gauguin — ce qui nous renvoie à tout un çufisme, où l’Imagination Divine crée et soutient "bêtes, hommes et Dieux" (6).

Imagination du côté de l’homme certes toute en ascèse et pouvoir, mais aux antipodes de ce " taoïsme " (hyper-rationaliste, matérialiste, athée) à la Matgioï,dont s’abreuva un temps le grand René Guénon, succombant régulièrement à a Clarté (7), donc au Nain Bleu ...

Pour mieux se relever (8), " venir voir à la Lune, sur le Clocher jauni,
la Lune, comme un point sur un I "