F- Quai des brumes ...

Si toute activité humaine génères un envers psychique, il s’en faut de beaucoup que cet envers ou calque mieux, ce papier de riz, épuise les réalités du monde subtil...le Monde subtil.

Par exemple cette Rocade aux Mille voies qu’emprunte nécessairement l’âme du mort...

On distinguerait donc volontiers, pour peu qu’on se pique d’imaginaires..., un domaine encore lié à l’humain, sous forme terrestre, et un domaine à la fois séparé et résiduel(1), ici privé de l’application corporelle, essentielle au vivant, faisant maintenant complètement défaut au mort ...

C’est oublier que le mort, qui n’est plus qu’âme, verra tôt ou tard, une fois franchi certain col (2)(ou matrice comme dirait les bouddhistes)

"repousser" l’équivalent de ses membres (ou si on veut des ses organes), processus ordonné à la perception ou action dans un Autre monde, par ailleurs non sans interférence avec le nôtre...(3)

En bref, après la dissipation de la mémoire de surface, tributaire de toutes les contingences, notamment propre à une époque(4),

émerge, en vue de la condensation ultérieure, la mémoire profonde ou le moi, confronté aux ascendants immédiats, commence sa longue plongée à travers les âges, précédant sa propre manifestation individuelle...

Dans cette confrontation, et à s’en tenir à un point de vue strictement logique, la conscience du moi n’a que deux possibilités ; manger ou être mangée...- selon que la conscience est moins ou plus développée, que celle de ses ascendants (biologiques ou psycho-intellectuels...)(5) -

A cela près que, dans cette confrontation, l’infériorité relative, correspondant à une détermination particulière (donc à une branche) peut très bien être compensée par une supériorité globale (le fût même de l’Arbre de la conscience) ...

Enfin et surtout au mystère qui veut les dits ascendants soient eux même passés par le même processus, les uns retombés à l’état d’esprits animaux (animant un vivant...), les autres "sauvés" voire "délivrés" (des enchaînements propres à un monde)(6), mais Allah (ou plutôt son Ange...) est plus savant, nous voulons dire humain ...

En proposant aux monothéistes de prendre en considération les Anges proches..., des vivants ou des morts..., anges alors Psychopompes mais dans les limites de l’entendement de l’âme conviée au grand voyage ...

En effet et pour peu que l’on pose en prémisses que les "esprits animaux" sont quelque chose des morts B- les esprits animaux(7) le premier contact avec Azraël et celui d’un sac avec un sabre ....

Dans ce sac, des "graines" (germes de ce qui demeura à l’état de virtualité), mais aussi des "plantes" (telle capacité, l’évangile dirait "talent" effectivement développé), des "animaux" (synthétisant l’ensemble des passages à l’acte, correspondant à telle activité, plus ou moins centrale plus ou moins périphérique ...) ;

A cette épine près qu’un tel "paysage", éminemment subjectif, se complique vite d’autre paysages, bientôt de tout une synthèse "géographique", ou tel courant d’Eau ou de Feu interagit avec les certitudes ordinaires..., comme un Fleuve absorbant un ruisseau, ou une cheminée d’Antan avec un gazinière ...

Car bien entendu l’eschatologie oppressante des grandes civilisations urbaines, la dominante guerrière, masculine, propre aux trois monothéismes, enfin la prépondérance du tragique qui signe l’atrophie romaine,

l’arasement protestant enfin, résultant..., le grossier satanisme des trois totalitaires...(8)- ce versant éclairé par le pâle Soleil du Nord...

n’ont pas de raison d’être dans les petites cultures semi-nomades, ou le mystère apparaît sous de toutes autre couleurs ...

Grand Sud...